(Laustère) Baltasar Gracián

Jésuite indocile, rebelle et génial mais moraliste avant tout, analyste subtil des ressorts psychologiques du pouvoir, pédagogue désenchanté dun art de vivre en société, il a misé sur lintelligence pour développer une morale laïque et pratique. La Rochefoucauld la copié, Voltaire sen est inspiré malgré son ironie à son égard, Schopenhauer est devenu son disciple et Nietzsche a découvert en lui un précurseur de Zarathoustra.

Incomparable artiste du mot, démythificateur impitoyable dune société dillusions, Gracián dresse son Suvre comme un gigantesque retable baroque chargé de signes, demblèmes et de symboles se servant dune géométrie labyrinthique où lhomme doit, par sa seule intelligence, décoder le dédale qui mène au tabernacle de la personne.
Il na pas eu beaucoup damis : sa stature intellectuelle, sa causticité, son dédain implacable des médiocres exaspérèrent les inimitiés jusquà la haine, ce qui ne la pas empêché de connaître des succès littéraires. Succès qui déchaînent le scandale au sein de la Compagnie de Jésus. Lucide et précurseur, il découvre sans le nommer le phénomène de laliénation sociale.

Le héros (El héroe ; 1630), Le politique (El político, 1640), Lhomme universel (El discreto, 1646), Lhomme de cour (El oráculo manual, 1647), De la finesse et du bel esprit (Agudeza y arte de ingenio, 1648) et Lhomme détrompé (El criticón, 1651), voilà la presque totalité essentielle de son Suvre.

(Daprès lEncyclopaedia Universalis article de Charles Marcilly sur Baltasar Gracián)

    

*La diatribe
de Peret


Le texte
de Gracián&


Les personnages
Baltasar Gracian
Peret
Isidro Ferrer
Flavio Morais
Raúl
Marc Taeger

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